Événement reporté à une date ultérieure !
En raison de la situation dans la région, le Royaume Hachémite de Jordanie et l’UNESCO ont décidé de reporter la Semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information 2023 à une date ultérieure qui sera communiquée par l’UNESCO.
Du 24 au 31 se tiendra la semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information 2023, organisée par l’UNESCO. L’occasion de mettre un coup de projecteur sur toutes les initiatives EMI aux quatre coins du globe.
Célébrée chaque année, la Semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information est pour les parties prenantes du monde entier une occasion majeure pour sensibiliser afin d’accroître l’adoption nationale et de célébrer les progrès accomplis en matière d’éducation aux médias et à l’information pour tous .
Le thème de cette année : “L’éducation aux médias et à l’information dans les espaces numériques : Un agenda mondial collectif”
Message de Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, à l’occasion de la Semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information
“En 2023, 60 % de la population mondiale, soit 4,75 milliards d’individus, se sont ainsi exprimés, informés, questionnés sur les réseaux sociaux. Mais il y a un paradoxe : si la révolution numérique a permis de faire progresser la diffusion des idéaux démocratiques et la diversité des expressions culturelles, elle pose aujourd’hui de sérieux défis pour nos démocraties, alors que prolifèrent sur les réseaux la désinformation et les discours de haine, en particulier autour des conflits et des crises internationales.
Pour relever ce défi, l’éducation aux médias et à l’information est devenue une compétence essentielle du XXIe siècle – et c’est pour elle que l’UNESCO s’engage fortement, dans le droit fil de son mandat : afin d’accompagner le plus large public possible à se forger un esprit critique et à croiser systématiquement les sources ; afin d’aider les usagers des réseaux sociaux à résister aux pièges et aux facilités d’analyse des théories du complot ; afin que la vérification des faits soit un réflexe pour toutes et tous. Nous agissons d’abord sur le plan des normes et des régulations. Après le cap fixé par la Déclaration Windhoek+30 de 2021, adoptée par les États membres de l’UNESCO, la conférence « Pour un Internet de confiance », que nous avons organisée en février dernier, a posé les fondements collectifs d’une meilleure régulation des médias sociaux – et d’une meilleure éducation de leurs utilisateurs.L’UNESCO publiera prochainement des Principes sur la gouvernance des plates-formes numériques, qui proposeront des directions claires et partagées : sur la modération et le fonctionnement des algorithmes, sur la transparence et la disponibilité des données, sur le respect de la vie privée, sur l’évaluation des risques en matière de droits humains. Mais il s’agit également de renforcer l’éducation à l’esprit critique des utilisateurs, afin qu’ils puissent jouir des pleines potentialités offertes par les plates-formes, et ce, en toute sécurité. Et pour que de tels usages vertueux puissent effectivement être adoptés par le plus grand nombre, il faut un engagement clair des plates-formes sur le sujet. Au-delà du champ de la régulation, l’UNESCO agit aussi de manière concrète, sur le terrain, en particulier pour former des enseignants et des élèves aux compétences nouvelles exigées par l’utilisation des plates- formes. En Amérique latine et dans les Caraïbes, ces deux dernières années, l’UNESCO a par exemple assuré la formation de plus de 5 500 enseignants sur ces questions d’éducation aux médias et à l’information.Dans le prolongement de ces efforts se tient ce mois la Semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information. Elle sera l’occasion d’identifier les moyens efficaces d’impliquer davantage les géants du numérique dans la formation des usagers des réseaux sociaux, et plus largement, de favoriser le partage des meilleures pratiques en la matière.
En définitive, l’éducation aux médias et à l’information est un sujet qui n’est pas seulement technique ou pédagogique : c’est un enjeu démocratique vital pour la cohésion de nos sociétés. Il revient désormais à la communauté internationale d’y apporter une réponse à la hauteur d’enjeux qui nous concernent tous.”