Les Rencontres culture numérique : évaluer et mesurer l’impact des projets d’EMI
La Délégation générale à la transmission, aux territoires et à la démocratie culturelle (DG2TDC) du ministère de la Culture, en partenariat avec Universcience et sa Bibliothèque, organise les Rencontres culture numérique le 13 octobre prochain à la Cité des sciences et de l’industrie. Cet événement a lieu dans le cadre de la politique et des actions d’éducations aux médias et à l’information (EMI), menées par le ministère et fait suite à ses rencontres culture numérique dédiées à l’EMI qui ont eu lieu à la Bibliothèque nationale de France et à la Maison de la radio. www.mediaeducation.fr a posé trois questions à l’organisateur Jean-Christophe Théobalt, chargé de mission culture numérique & éducation aux médias et à l’information à la DG2TDC.
Quels sont les objectifs de cette journée ?
« Cette journée vise à présenter des exemples d’évaluation et de mesure d’impact de projets d’éducation aux médias et à l’information et de susciter des réflexions et des échanges sur ce sujet. Elle part du constat que les projets et les outils d’EMI se multiplient, que leur évaluation et la mesure de leur impact sur les publics visés revêtent donc une importance croissante, mais que peu de choses sont faites dans ce domaine. Plus que des résultats d’évaluation, cette journée propose avant tout de partager des démarches et des méthodologies d’évaluation, sans édulcorer les complexités et les difficultés posées par l’évaluation de l’EMI. L’objectif à terme est de doter les acteurs de l’EMI de méthodologies leur permettant d’aller plus loin que les simples auto-évaluations, avant tout quantitatives, qu’ils réalisent en général pour répondre aux demandes de leurs financeurs. Cette rencontre s’inscrit dans la lignée de nos précédentes rencontres culture numérique dédiées à l’EMI, mais avec une thématique et un format plus restreints. En fonction des attentes et des retours des participants à cette journée, elle pourrait devenir un rendez-vous récurrent à compter de 2023. »
Quel bilan faites-vous de l’action menée depuis le lancement des dispositifs EMI du ministère ?
« Le ministère intervient véritablement en EMI depuis 2015 avec une montée en puissance notable à partir de 2018 grâce à l’obtention de crédits nouveaux et la mise en place d’un plan EMI. Le constat positif c’est la perception de plus en plus forte des enjeux et de la nécessité de l’EMI par un grand nombre d’acteurs dans les secteurs des médias et des professionnels de l’information, de l’éducation nationale et de l’éducation populaire, des bibliothèques, etc. Les initiatives se sont multipliées, notamment en matière de formation de formateurs et de qualification de réseaux professionnels, qui sont les principaux leviers pour démultiplier l’impact de l’EMI. Parmi les points plus faibles on peut constater une certaine dispersion des initiatives et un manque de valorisation et de mutualisation d’une partie des projets et des outils. Et il reste beaucoup à faire en matière d’évaluation des actions, cette faiblesse n’étant toutefois pas propre à l’EMI. »
Quelle est la priorité du ministère pour l’année qui vient ?
« Elles sont en fait multiples : nous allons continuer à œuvrer sur les deux problématiques qui viennent d’être mentionnées : la valorisation et la mutualisation des projets et des outils d’une part et l’évaluation d’autre part. En termes de publics notre priorité est de soutenir de manière croissante des actions et formations à destination des publics adultes vis-à-vis desquels les enjeux en matière d’EMI sont autant, sinon plus importants, qu’avec les publics jeunes, mais qui sont beaucoup plus difficiles à toucher. Et compte tenu de l’ampleur prise par la désinformation scientifique, notamment avec la pandémie, une de nos nouveaux chantiers va porter sur le développement des actions d’EMI en lien avec le secteur de la culture scientifique et technique. »
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